12/08/2020

Notre premier partenaire

Le moment est venu d’annoncer le premier partenaire de ce film, et son nom vous dira peut-être quelque chose. Il s’agit de l’Unesco, institution onusienne dont le nom complet est Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Ni plus ni moins. Toujours fidèle à elle-même, l’Unesco m’a communiqué par lettre son « soutien institutionnel ». À leurs yeux, mon enquête « correspond à la vision et aux valeurs » qu’elle promeut, et « constitue un vecteur de sensibilisation auprès du grand public ». Tout ceci a l’air très flatteur, mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, en fin de comptes ?

Le rôle de l'Unesco

Pour le comprendre, il faut regarder de près ce que fait l’Unesco au sein de l’ONU. Commençons par le début : son objectif est de contribuer à la paix mondiale en promouvant la collaboration entre les pays. L’action de l’Unesco repose en effet sur un principe qui devient rare aujourd’hui, et qui fait d’ailleurs sa force : le multilatéralisme. Il est difficile de nier qu’on assiste aujourd’hui au retour d’une politique internationale menée par des grandes puissances qui dialoguent entre elles, le reste du monde faisant office de tapis de jeu. La crise du coronavirus n’a fait que renforcer ceci, en poussant les États à replier leur communication sur la sphère nationale – lorsqu’il ne s’agissait pas d’accuser les autres d’irresponsabilité, duplicité, et encore. Pour retrouver un peu de cohérence en plein contexte de pandémie, il semble fondamental de construire des instances de travail entre équipes issues de différents pays. Or, peu d’organisations ont les moyens – et ne serait-ce que la volonté – d’élaborer des projets et des objectifs communs de coopération entre pays.

 Le travail de l’Unesco se décline en cinq grands axes. Tout d’abord, il y a l’éducation : l’Unesco promeut des initiatives pour étendre et renforcer l’accès à ce droit fondamental dans le monde entier. Ensuite, il y a les sciences naturelles, la coopération entre scientifiques au-delà des frontières, le développement de la recherche et la valorisation des initiatives qui rapprochent les citoyens de la science étant pour cette institution des pistes fondamentales pour faire face aux défis environnementaux du jour. En troisième lieu on trouve les sciences humaines et sociales : en favorisant l’élaboration et la circulation de savoirs qui permettent à des cultures et des groupes humains différents de mieux se comprendre, l’Unesco répond à son objectif principal d’agir pour la paix. Il y a la culture, encore, qui est mise en avant notamment à travers la notion de patrimoine mondial : il s’agit d’un ensemble de pratiques, savoirs, objets, mais aussi de lieux ou de milieux vivants devant être préservés au titre d’un héritage commun à l’humanité. Finalement on trouve la communication et l’information : l’Unesco veille, dans le cadre de cet axe, à la circulation des savoirs, à la protection des journalistes et à l’accès aux nouvelles technologies de l’information.

Des axes de convergence et un long chemin à parcourir

Vous commencez donc à voir en quoi notre projet a pu intéresser l’Unesco. « La Fabrique des Pandémies » mettra en valeur le travail de chercheuses et chercheurs dans le domaine des sciences naturelles, en contribuant à faire entendre leurs observations et analyses. Ce n’est pas tout : ces enquêtes portent sur un domaine particulièrement cher à l’Unesco, à savoir la protection de la biodiversité. Le patrimoine naturel est un des volets du patrimoine mondial, et toute une liste de milieux dits sauvages est classée comme relevant de celui-ci. Tout un programme est d’ailleurs dédié à cette tâche au sein de l’institution ! Il s’agit du MAB (Man and the biosphere, Programme sur l’homme et la biosphère en français), initiative interdisciplinaire qui vise à améliorer nos rapports avec les milieux vivants. L’une des mesures phares du programme est la création de « Réserves de biosphère », des lieux classés pour la valeur de leur biodiversité, où des objectifs de recherche, préservation et vulgarisation sont poursuivis… nous y reviendrons en avançant dans la réalisation - et j’espère que ce sera au plus près.

Encore un point commun entre mon projet et l’action de l’Unesco : c’est le rôle de « passeuse » que je revendique dans tout mon travail, entre les spécialistes d’un domaine, et le grand public.  Cela vaut d’ailleurs à double sens : si les citoyens ont besoin, pour mener des actions à leur niveau, de connaissances sur lesquelles s’appuyer, le travail de recherche perd ses finalités s’il reste cantonné aux quatre murs des laboratoires.

Autant de raisons qui justifient l’intérêt de l’Unesco pour ce nouveau film – mais son soutien demeure uniquement symbolique et institutionnel : par exemple, s’il s’avérait possible d’organiser une avant-première dans ses prestigieux locaux parisiens, ce serait entièrement à nos frais… Espérons donc que la recommandation de l’Unesco, adressée « à toute personne en relation avec la production et l’équipe de Marie-Monique Robin », influera positivement sur nos interlocuteurs, car la suite de cette aventure dépendra largement de leur générosité !   

 Suivez La Fabrique des Pandémies sur Facebook !

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Et un premier pas important !

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Le moment est venu d’annoncer le premier partenaire de ce film, et son nom vous dira peut-être quelque chose. Il s’agit de l’Unesco, institution onusienne dont le nom complet est Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Ni plus ni moins. Toujours fidèle à elle-même, l’Unesco m’a communiqué par lettre son « soutien institutionnel ». À leurs yeux, mon enquête « correspond à la vision et aux valeurs » qu’elle promeut, et « constitue un vecteur de sensibilisation auprès du grand public ». Tout ceci a l’air très flatteur, mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire, en fin de comptes ?

Le rôle de l'Unesco

Pour le comprendre, il faut regarder de près ce que fait l’Unesco au sein de l’ONU. Commençons par le début : son objectif est de contribuer à la paix mondiale en promouvant la collaboration entre les pays. L’action de l’Unesco repose en effet sur un principe qui devient rare aujourd’hui, et qui fait d’ailleurs sa force : le multilatéralisme. Il est difficile de nier qu’on assiste aujourd’hui au retour d’une politique internationale menée par des grandes puissances qui dialoguent entre elles, le reste du monde faisant office de tapis de jeu. La crise du coronavirus n’a fait que renforcer ceci, en poussant les États à replier leur communication sur la sphère nationale – lorsqu’il ne s’agissait pas d’accuser les autres d’irresponsabilité, duplicité, et encore. Pour retrouver un peu de cohérence en plein contexte de pandémie, il semble fondamental de construire des instances de travail entre équipes issues de différents pays. Or, peu d’organisations ont les moyens – et ne serait-ce que la volonté – d’élaborer des projets et des objectifs communs de coopération entre pays.

 Le travail de l’Unesco se décline en cinq grands axes. Tout d’abord, il y a l’éducation : l’Unesco promeut des initiatives pour étendre et renforcer l’accès à ce droit fondamental dans le monde entier. Ensuite, il y a les sciences naturelles, la coopération entre scientifiques au-delà des frontières, le développement de la recherche et la valorisation des initiatives qui rapprochent les citoyens de la science étant pour cette institution des pistes fondamentales pour faire face aux défis environnementaux du jour. En troisième lieu on trouve les sciences humaines et sociales : en favorisant l’élaboration et la circulation de savoirs qui permettent à des cultures et des groupes humains différents de mieux se comprendre, l’Unesco répond à son objectif principal d’agir pour la paix. Il y a la culture, encore, qui est mise en avant notamment à travers la notion de patrimoine mondial : il s’agit d’un ensemble de pratiques, savoirs, objets, mais aussi de lieux ou de milieux vivants devant être préservés au titre d’un héritage commun à l’humanité. Finalement on trouve la communication et l’information : l’Unesco veille, dans le cadre de cet axe, à la circulation des savoirs, à la protection des journalistes et à l’accès aux nouvelles technologies de l’information.

Des axes de convergence et un long chemin à parcourir

Vous commencez donc à voir en quoi notre projet a pu intéresser l’Unesco. « La Fabrique des Pandémies » mettra en valeur le travail de chercheuses et chercheurs dans le domaine des sciences naturelles, en contribuant à faire entendre leurs observations et analyses. Ce n’est pas tout : ces enquêtes portent sur un domaine particulièrement cher à l’Unesco, à savoir la protection de la biodiversité. Le patrimoine naturel est un des volets du patrimoine mondial, et toute une liste de milieux dits sauvages est classée comme relevant de celui-ci. Tout un programme est d’ailleurs dédié à cette tâche au sein de l’institution ! Il s’agit du MAB (Man and the biosphere, Programme sur l’homme et la biosphère en français), initiative interdisciplinaire qui vise à améliorer nos rapports avec les milieux vivants. L’une des mesures phares du programme est la création de « Réserves de biosphère », des lieux classés pour la valeur de leur biodiversité, où des objectifs de recherche, préservation et vulgarisation sont poursuivis… nous y reviendrons en avançant dans la réalisation - et j’espère que ce sera au plus près.

Encore un point commun entre mon projet et l’action de l’Unesco : c’est le rôle de « passeuse » que je revendique dans tout mon travail, entre les spécialistes d’un domaine, et le grand public.  Cela vaut d’ailleurs à double sens : si les citoyens ont besoin, pour mener des actions à leur niveau, de connaissances sur lesquelles s’appuyer, le travail de recherche perd ses finalités s’il reste cantonné aux quatre murs des laboratoires.

Autant de raisons qui justifient l’intérêt de l’Unesco pour ce nouveau film – mais son soutien demeure uniquement symbolique et institutionnel : par exemple, s’il s’avérait possible d’organiser une avant-première dans ses prestigieux locaux parisiens, ce serait entièrement à nos frais… Espérons donc que la recommandation de l’Unesco, adressée « à toute personne en relation avec la production et l’équipe de Marie-Monique Robin », influera positivement sur nos interlocuteurs, car la suite de cette aventure dépendra largement de leur générosité !   

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