Spécialiste de la coopération

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et partenaire de la biodiversité

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Le Cirad, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement est un acteur majeur de la recherche en matière de liens entre la biodiversité et l’activité humaine – plus précisément l’agriculture. Serge Morand, que nous n’avons plus à présenter, y est détaché en Thaïlande comme Directeur de recherche CNRS, et comme vous pouvez l’imaginer, les points qui nous rapprochent sont nombreux. Si cet établissement figure désormais parmi nos partenaires, cela fait donc sens !

Le Cirad en quelques mots

Le Cirad naît en 1984 de la fusion de neuf instituts de recherche agricole. Son siège se trouve à Paris, et ses activités en France métropolitaine sont réparties principalement sur deux campus, à Montpellier et à Montferrier-sur-Lez. Il possède aussi des stations de recherche dans les départements d’outre-mer français, à la Réunion-Mayotte et aux Antilles-Guyane. Dix directions régionales orientent son action au niveau international, qui se traduit par une collaboration avec plus de 100 pays.

L’organisme est placé sous une double tutelle : celle du ministère chargé de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et celle du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Le Cirad est en effet un centre de recherche, mais aussi un outil de coopération internationale, où le travail scientifique sert à créer des liens entre la recherche et les politiques publiques.

Un acteur international

Le Cirad tient ainsi un rôle important au sein de la diplomatie scientifique de la France : celui de contribuer au développement et à l’innovation agricole des pays partenaires, et notamment des pays du Sud dans les régions chaudes (tropiques et méditerranée). Ses recherches sont donc tournées en bonne partie vers les petits producteurs, majoritaires dans ces pays. Il accomplit de cette façon l’une de ses missions principales, qui est celle de contribuer à relever les défis alimentaires auxquels l’humanité fait face à l’ère de la crise écologique.

Sa deuxième grande mission est de permettre aux pays partenaires de mener des politiques publiques adaptées, en formant des experts et en générant des connaissances sur la base d’enquêtes de terrain. C’est pourquoi le centre accorde une importance particulière à la formation et la recherche sur les territoires concernés : les problématiques qui orientent le travail scientifique émanent ainsi des problématiques et enjeux du terrain.

En tant qu’organisme voué à agir au niveau international, le Cirad n’a pas seulement tissé des liens avec des pays : il collabore étroitement avec des organisations internationales comme l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et
le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). C’est aussi l’un des membres fondateurs de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), et avec l’INRAE et l’IRD c’est l’un des moteurs de l’initiative internationale PREZODE (Prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies), dévoilée en janvier 2021 lors du One Planet Summit à Paris.

La biodiversité, une donnée stratégique

La biodiversité et sa protection est l’un des fils conducteurs de l’activité du centre, et le Cirad mise sur celle-ci comme levier de développement. Ceci part du constat que la diversité génétique permet de construire des systèmes agricoles plus résilients. L’agroécologie – approche qui pense les systèmes de production agricole à partir des caractéristiques du milieu – apparaît donc comme une réponse avec un double avantage. D’une part, c’est une stratégie efficace dans le cadre du développement agricole des pays partenaires ; d’autre part, elle est un outil plus nécessaire que jamais pour faire face au changement climatique.

Les efforts de coopération du Cirad avec les pays du Sud répondent aussi à l’idée que des initiatives ancrées dans la réalité locale sont souvent plus efficaces et mieux adaptées que les actions menées en vertical. En ligne avec son objectif de construire des systèmes productifs résilients, le centre s’intéresse particulièrement aux liens entre production agricole, besoins nutritionnels et réseaux commerciaux locaux.

En dernière instance, ces différents points sont étroitement liés avec l’investissement du Cirad dans l’initiative One Health. La santé des écosystèmes n’étant pas séparée de celle des animaux et plantes qui y prospèrent, et donc des conditions de vie des groupes humains qui y habitent, c’est au carrefour de ces différentes dimensions qu’il faudra essayer de comprendre la notion de santé. C’est bien une raison forte pour qu’aujourd’hui cet organisme figure parmi nos partenaires ! Nous aurons l’occasion de suivre différents scientifiques rattachés au centre, et de voir sur le terrain comment ils travaillent à montrer que biodiversité et santé ne peuvent plus être séparées.


 

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